- Etat : très bon
- Dos: divisé
- Circulé: non
- Année: sans
- Editeur: LL
- Numéro: 102
Armée belge de campagne
L’ E.M. juge le moment opportun pour faire une sortie du camp retranché d’Anvers. Le secteur Zemst (Sempst) est choisi de manière à menacer les communications allemandes et à percer les lignes des 3e et 9e C.A. qui s’étendent sur un très grand front allant de Wolvertem par Elewyt à Aarschot et même Diest. Le front d’attaque est délimité par le canal de Willebroek à l’ouest et la Dyle à l’est, soit une largeur de 20 km.
Voici le dispositif d’attaque, de droite à gauche : 5e, 1e, 6e et 2e divisions, la 3e restant en réserve au nord de la Nèthe. Comme le front allemand dépasse considérablement le front d’attaque belge, l’armée doit assurer la couverture de ses flancs.
A droite est disposé un détachement composé de la cavalerie divisionnaire, d’un régiment d’infanterie, d’un groupe d’artillerie et d’une compagnie de mitrailleurs. Sa mission consiste à fixer les Allemands sur les positions retranchées qu’ils occupent vers Grimbergen et Wolvertem.
A gauche, la D.C. est rassemblée entre Putte et Beersel pour couvrir toute attaque venant de la région située au nord de la ligne Demer - Dyle.
Dès 7h30, les 5e, 1e et 6e divisions sont mises en place au sud du chemin de fer Dendermonde - Mechelen.
La 6e division est chargée de l’attaque centrale sur Hofstade et Elewyt et appuie sa gauche au canal de Willebroek.
La 1e division se déploie sur le front Weerde - Eppegem.
La 5e division doit attaquer vers Eppegem et à l’ouest de cette localité.
la 2e division doit s’engager vers Boortmeerbeek.
La 6e division s’empare de Hofstade vers 13h, mais ne peut occuper Elewyt ; les 1e et 5e prennent Zemst, Weerde et Eppegem, mais à l’aile gauche la 2e division ne peut déboucher sur la rive ouest du canal de Leuven et doit même se replier.
Le commandant de l’armée apprend que des débarquements importants de troupes allemandes ont lieu à Leuven. Il prescrit à la 2e division de se préparer à intervenir à la gauche de la 6e division. Elle doit se porter sur Keerbergen et au nord de Rijmenam, prête à passer sur la rive gauche de la Dyle.
A 18h15, les divisions reçoivent l’ordre pour le logement et pour la continuation de l’attaque le 26.
Cette sortie pousse les Allemands à se renforcer devant Anvers. Le 9e C.A.R. est appelé ainsi que trois brigades. Ces unités viendront à manquer dans la masse de manœuvre allemande lors de la bataille de la Marne.