Jeanne de France, née le 23 avril 1464 à
Nogent-le-Roi, morte le 4 février 1505 à
Bourges, est la seconde fille de Louis XI et de Charlotte de Savoie après Anne de Beaujeu de trois ans son aînée. Aussi
appelée « Jeanne la boiteuse » ou « Jeanne
l'Estropiée » à cause de sa boiterie, elle devient duchesse
d'Orléans puisqu'elle est mariée à l'âge de douze ans à
Louis d'Orléans qui, devenu roi, fait
annuler le mariage.
Avec le titre de duchesse de Berry, elle vit
saintement à Bourges en fondant l'ordre monastique de l'Annonciade.
Elle est béatifiée le 18 juin 1742 par Benoît XIV et canonisée le 28 mai 1950 par le pape Pie
XII.
Jeanne a pour parents le roi Louis XI et Charlotte de Savoie, fille du duc
Louis Ier de Savoie. À leur
mariage, le 9 mars 1451, Louis, veuf de Marguerite d'Écosse
depuis 1445, a 28 ans mais Charlotte est âgée de seulement 10 ans.
Contrairement à la législation catholique qui veut que l’âge
légal du mariage des filles soit de 12 ans et en opposition avec la
tradition qui veut que la mariée soit accueillie dans sa
belle-famille, Charlotte reste auprès de ses parents à Chambéry1.
Encore dauphin (depuis 1349, l’ainé héritier du trône
reçoit en apanage le Dauphiné) Louis n'a probablement pas obtenu la
dispense papale nécessaire à son union mais le mariage
n’étant pas annulé, Louis vient chercher, en 1456, sa femme à
Chambéry pour la ramener à Grenoble. Devant la colère de son père Charles VII qui le poursuit de sa
vindicte, Louis, laissant la gestion du Dauphiné à ses lieutenants,
part avec Charlotte auprès de son oncle maternel Philippe III, duc de Bourgogne. Ce
dernier leur offre une résidence à Genappe
en Brabant près de Bruxelles2.
C’est là, que Charlotte apprend à Louis, entre deux chasses
dans les forêts de Mons, sa future maternité et, le 18 octobre 1458,
elle donne naissance à Louis qui meurt en 1460. Le 15 juillet 1459,
à Genappe nait son second fils Joachim, qui meurt 4 mois plus tard
le 29 novembre. Charlotte lui donne alors une fille en 1460, mais
Louise meurt aussi en bas âge. En avril 1461 toujours à Genappe,
nait de nouveau une fille, Anne qui enfin survivra et épousera Pierre de Beaujeu3.
Cette même année 1461, Charles VII tombe malade et meurt le 22
juillet. Louis, devenant roi de France, désespère d’avoir un
héritier mâle quand Charlotte donne naissance, à Nogent-le-Roi le 23 avril 1464, à une autre
fille Jeanne, la future sainte Jeanne. Le 4 décembre 1466 nait
François qui ne survécut pas à sa naissance. Enfin le 30 juin 1470
au château d’Amboise,
Charlotte donne à Louis son premier héritier mâle, Charles, futur
Charles VIII de France. Le 3 septembre
1472 nait François qui meurt lui aussi en juillet 14734.
Charlotte de Savoie aura accouché, entre l’âge de 13 et 28
ans, de huit enfants, cinq garçons et trois filles, dont seuls
trois, Anne, Jeanne et Charles, survivront.
Dès sa naissance au château de Pierre II de Brézé à Nogent-le-Roi, Jeanne à peine baptisée, Louis
décide de tirer un profit immédiat de cette naissance féminine.
Très politique, il décide de marier Jeanne sans attendre à
Louis d’Orléans, alors âgé de 2
ans, fils de Charles d’Orléans et
de Marie de Clèves. Il
s’assurait ainsi, en l’absence d’héritier mâle,
de pouvoir former à sa main ce prétendant à sa succession ou en la
survenance d’un dauphin, il l’écartait d’une
possible régence qui reviendrait à sa fille ainée5.
L’acte de fiançailles est signé le 19 mai 1464 au château de Blois par le duc-poète Charles
Ier et Jehan de Rochechouart, bailli de
Chartres représentant du roi. Louis installe sa cour
au château d’Amboise vaste mais surtout confortable où,
malgré son refus du luxe et du faste, il s’attacha à ce que
son épouse, la reine, y soit servie royalement6.
Louis souvent absent pour les besoins du royaume, autorise
Charlotte à recevoir à Amboise sa famille, ainsi Anne et Jeanne
étaient souvent entourées d'Anne de Lusignan, mère de Charlotte et
d'Agnès et de Bonne de Savoie, sœurs cadettes de
Charlotte5.
Les deux enfants étaient élevées dans le meilleur entourage
possible mais rapidement Jeanne allait se distinguer. De visage
agréable, comme le dit l'un de ses contemporains Jean de
Troyes7
ou son compagnon de jeu Louis de La Trémoille, de
quatre ans son cadet8,
et cela contrairement à l’affirmation de beaucoup
d’historiens. Certes, de constitution plus chétive que sa
sœur ainée, Jeanne reste de taille petite et rapidement elle
va se vouter, une épaule plus basse que l’autre, elle serait
peut être aussi atteinte de claudication. Quoi qu’il en soit,
le roi son père, va l’écarter de la cour en 1469 à
l’âge de 5 ans en la confiant à son cousin le baron François de
Linières et d’Amplepuis, sire de Beaujeu, et à son épouse
Anne de Culan, alors qu’il aurait dû la confier à Marie de
Clèves, veuve du duc d’Orléans, sa future
belle-mère9.
François de Linières et Anne de Culan, mariés en 1445, sont restés
sans enfant, ils vont reporter tout leur amour sur Jeanne.
Jouissant de suffisamment de revenus ils pouvaient compléter la
pension de 1 200 livres
annuelles que leur versait le roi10.
Ceux qui pourraient être considérés comme des parents adoptifs
prirent soin de son éducation, lui apprenant la lecture et la
poésie, l’écriture et l’arithmétique, le dessin et la
peinture, la broderie et la tapisserie ainsi que la pratique du
luth, lui enseignant aussi les hauts faits historiques de ses
ancêtres. Chrétiens accomplis, ils l’initièrent dans la
religion de sa famille en lui inculquant une foi solide11.
Son père lui demande, malgré son jeune âge, le nom du confesseur
qu’elle souhait prendre, elle lui donne alors le seul nom
qu’elle connaisse, le père Jean de La Fontaine. Le roi
approuve son choix et lui envoie celui qui était le gardien du
couvent d’Amboise, qui malgré l’éloignement confessait
régulièrement la princesse. Elle développe un plaisir particulier
pour la prière et passe de longs moments dans l'oratoire de la
chapelle seigneuriale au point que François de Linières y fit
construire une cheminée pour la mauvaise saison12.
En 1471, Louis XI institue dans tout son royaume la
récitation de l’Ave Maria pour la paix. Jeanne appréciait
cette prière, elle qui avait une affection particulière pour la
Vierge Marie, mère de Jésus Christ. Elle écrira plus tard dans les
statuts de l’Ordre qu’elle fondera, que c’est
cette année-là qu’elle reçut une prédication de Marie :
« Avant ta mort, tu fonderas une religion en mon honneur. Et
ce faisant tu me feras un grand plaisir et tu me rendras
service13. »
Sur demande des Linères, Louis XI obtient en octobre 1471 du pape
Sixte IV d’élever en collégiale l’église
seigneuriale avec un chapitre composé d’un doyen et de six
chanoines. Il fallut quand même attendre novembre 1473 pour
constituer ce chapitre14.
Mais c'est en juillet 1473 que meurt le frère cadet de Jeanne,
François. Louis XI n’ayant plus qu’un seul héritier, le
dauphin, il se décide à confirmer sa politique d’alliance. Le
8 octobre 1473, il passe contrat de mariage à Jargeau
pour sa fille cadette Jeanne, 9 ans, avec Louis d’Orléans, 11
ans, suivi le 3 novembre 1473, toujours à Jargeau pour son autre
fille Anne, 12 ans, avec Pierre de Beaujeu, 35 ans, normalement
destiné à épouser Marie, fille de Marie de Clèves. Les
contrats sont assortis l’un comme l’autre d’une
dot de 100 000 écus d’or15,16.
Les historiens se partagent, certains affirmant qu’il fallait
une forte dot pour compenser le physique ingrat de Jeanne,
d’autres repoussent cette idée remarquant que les deux
sœurs ont la même dot, à quoi les premiers soutiennent que la
sœur ainée ne pouvait avoir moins que la sœur
cadette.
Si le mariage d'Anne et Pierre eut lieu l’année suivante
en 1474, dès les 12 ans d'Anne, il fallut attendre une dispense de
Rome car Jeanne et Louis étaient cousins (leurs
bisaïeuls Charles VI de France et Louis Ier
d’Orléans étaient frères) et Louis XI, le père de Jeanne,
était le parrain de Louis. Cette dispense fut accordée par le pape
Sixte IV le 19 février 147617
et le mariage est célébré le 8 septembre 1476 au château de Montrichard. Étaient
absents, Louis XI (déjà absent au mariage d'Anne) ainsi que Marie
de Clèves qui assistait le même jour au mariage de sa fille Marie
avec Jean de Foix, vicomte de
Narbonne18.
Dès le lendemain, Louis présente sa jeune épouse à la population
de Blois puis ils se séparent, chacun retournant à ses
occupations. Louis à sa vie de plaisirs et de débauche, Jeanne à sa
vie de prières et de visites aux pauvres et aux malades. Louis XI
doit rappeler à son gendre de visiter sa femme pour que celui-ci
vienne en séjour à Lignières où Jeanne approfondit et renforce
sa dévotion à Notre-Dame au contact des chanoines de la
collégiale19.
Cela dure ainsi sept ans jusqu’au décès de Louis XI le 30
août 1483.
Apprenant la mort de son père, Jeanne accourt à Amboise où elle
est accueillie par sa mère et sa sœur. Un appartement lui est
attribué, où son mari la rejoint rapidement. Louis espère alors
disputer la tutelle du nouveau roi de France Charles VIII, alors âgé de 13 ans, à
Anne et Pierre de Beaujeu. Mais les États généraux réunis à
Tours le 15 janvier 1484 confirment la volonté du
défunt roi en nommant Anne régente. Entretemps Charlotte est morte
le 1er décembre 1483, dotant Jeanne de la somme de 200
marcs d’argent. Louis refusant de subvenir au besoin de sa
femme, c’est Anne qui pour lui assurer un train digne de son
rang, lui fait verser une rente de 10 000 livres20.
Après la mort de son frère le roi Charles VIII en 1498, son mari accède
au trône de France sous le nom de Louis XII. Dès son avènement, le nouveau
roi s'empresse de faire annuler son mariage avec Jeanne, prétextant
que celui-ci n'avait jamais été consommé. En vérité il était question
pour lui d'affermir sa légitimité au trône en épousant la veuve de
son prédécesseur, Anne de Bretagne, ce qui était également un
moyen d'annexer le riche duché de Bretagne. Après un procès d'un
tribunal ecclésiastique ouvert à la cathédrale Saint-Gatien de
Tours le 10 août 1498 et qui invoque un mariage contraint et
consanguin, le défaut d'âge lors du mariage et qu'elle était inapte
à « recevoir la semence virile », le mariage est finalement cassé le 17 décembre par
la bulle papale21
d'Alexandre VI Borgia pour non
consommation22.
Leur union avait duré vingt-deux ans.
Le 8 janvier 1499, à Nantes,
Louis XII épouse la reine Anne de Bretagne, veuve de Charles VIII, et
ce, en application d'une clause du contrat de mariage entre Charles
VIII et Anne de Bretagne. En effet, cette clause spécifiait que la
reine Anne devrait se remarier avec le successeur de Charles VIII
si ce dernier n'avait pas de descendance mâle. Jeanne reçut alors,
en compensation, le titre de duchesse de Berry et
elle fonda à Bourges l'ordre monastique de l'Annonciade.
La demande de canonisation est lancée en 1614.
Jeanne est béatifiée le 18 juin 1742 par Benoît XIV. Le pape Pie XII
la fait sainte par la bulle de
canonisation Virum dolorum du 28 mai 1950, soit 445 ans
après sa mort23.
A
postcard or
post card is a
rectangular piece of thick paper or thin
cardboard intended for writing and mailing without
an
envelope. Shapes other than rectangular may also be
used. There are novelty exceptions, such as
wood postcards, made of thin wood, and copper
postcards sold in the
Copper Country of the U.S. state of
Michigan, and
coconut
"postcards" from tropical islands.
In some places, one can send a postcard for a lower fee than for
a letter. Stamp collectors distinguish between
postcards (which require a stamp) and postal cards (which have the postage pre-printed
on them). While a postcard is usually printed by a private company,
individual or organization, a postal card is issued by the relevant
postal authority.
The world´s oldest postcard was sent in 1840 to the writer
Theodore Hook from Fulham in London, England.
The study and collecting of postcards is termed deltiology.
La carte postale est un moyen de correspondance écrite qui se présente sous la
forme d´un morceau de papier
cartonné rectangulaire, de dimensions variables (le format
le plus courant est le format A6, soit
10,5 × 14,8 cm), envoyé
sans enveloppe, l´adresse et l´affranchissement y
étant porté directement, aux côtés du message.
Een ansichtkaart (ook ansicht of
prentbriefkaart) is een kaart met op de ene zijde
een afbeelding. In de eerste tijd, eind
negentiende eeuw, noemde men het ook wel
aanzichtkaart. Het woord is ook een verkorting van het
Duitse Ansichts(post)karte.
Veel ansichtkaarten worden verstuurd tijdens de vakantie. Men wil de thuisblijvers laten zien hoe
mooi de plek is waar men naar toe is gegaan. De kaarten worden ook
als groet of wens (bijvoorbeeld als kerstgroet of nieuwjaarswens)
gestuurd.
De ontwikkeling van de ansichtkaart begint in de loop van de
jaren tachtig van de 19e eeuw, toen de postwet in
zowel Oostenrijk als Duitsland zo werd aangepast dat het monopolie
op het uitgeven van postkaarten kwam te vervallen. In de loop van
de jaren negentig van de 19e eeuw begon de de
prentbriefkaart vooral in Duitsland aan een grote opmars, omdat ze
veel werden verzameld. Bij de oorspronkelijke ansichtkaarten was de
hele achterkant gereserveerd voor de adressering. Men noemt deze
kaarten voorlopers. Tot 1905 mocht in
Nederland de achterkant van een prentbriefkaart alleen gebruikt
worden om naam, adres en woonplaats op te schrijven. Het verzonden
bericht bestond dus uit weinig meer dan de afbeelding, want het was
niet toegestaan om iets op de voorkant te schrijven. Dit had te
maken met de lage frankeerwaarde. Het verzenden van kaarten met een
bericht was veel duurder.
Kort hierna begonnen andere landen met het introduceren van een
gedeelde achterkant. Bij deze kaarten is de achterzijde in tweeën
gedeeld: de rechterhalf is bestemd voor het adres, dat op
voorgedrukte lijntjes kan worden geschreven, en links is ruimte
voor een bericht. Zo kon de zegetocht van de ansichtkaart als
communicatiemiddel beginnen. De voorzijde werd nu exclusief bestemd
voor het beeld.